Au sein de tous les jardins, une révolution écologique est en marche. Le lombricompostage, processus qui permet à nos amis les vers de terre de transformer les déchets organiques en un fertilisant précieux connaît en effet une popularité grandissante.
Alors, pourquoi ne pas tenter l’expérience et rendre hommage à la nature tout en bénéficiant d’un compost riche en nutriments pour vos plants ? Petit tour d’horizon sur le principe du lombricompostage et ses multiples avantages.
Lombricompostage, kézako ?
Derrière ce mot un brin mystérieux se cache en réalité une pratique ancestrale utilisée par les jardiniers avertis : utiliser les qualités des vers de terre pour transformer les déchets de cuisine en fertilisant.
Appelé également « vermicompost« , le résultat est un amendement très nutritif pour vos plantes et un moyen de réduire considérablement vos déchets ménagers organiques.
Les grands acteurs du lombricompostage
Ce sont principalement trois espèces de vers de terre qui interviennent dans le lombricompostage : Eisenia fetida, Eisenia andrei et Dendrobena veneta. Ces dernières ont la capacité de digérer une importante quantité de matière organique et de composter jusqu’à 2 kilos de déchets par semaine.
Dans leur sillage, bactéries et champignons travaillent également à la transformation des résidus de cuisine en un substrat riche en éléments nutritifs.
Les avantages du lombricompostage
L’intérêt de ce processus est multiple :
- Réduction des déchets : le lombricompost permet de transformer une grande partie des déchets de cuisine en compost, réduisant ainsi leur volume global.
- Fertilisant naturel : les fertilisants chimiques peuvent être remplacés par un vermicompost dont la qualité n’est plus à démontrer. Riche en matière organique, il favorise la croissance des plantes et participe au bon équilibre du sol.
- Écosystème durable : utiliser ces vers de terre pour composter nos déchets contribue à la préservation de notre environnement et renforce les générations futures de lombrics qui assainissent et aèrent nos sols.
- Démarche simple et économique : le lombricompostage ne demande que peu d’investissement initial et d’entretien régulier. Un bac adapté pour héberger les lombrics et quelques conseils suffisent à se lancer dans l’aventure.
Comment démarrer son propre lombricomposteur ?
Pour se lancer dans cette pratique écologique, rien de plus simple. Il vous faudra choisir un bac destiné à accueillir votre lombricompost, prévoir une population de vers à sacrifier aux délices de vos épluchures et apprendre les règles d’or du lombricompostage.
Choisir un bac adapté
Plusieurs types de bacs sont disponibles sur le marché selon la taille de votre foyer et l’espace dont vous disposez :
- Bac simple : le moins cher, il sert simplement à contenir le terreau et les vers. Il n’est pas très pratique pour récupérer le lombricompost produit par les worms.
- Bac collecteur : ce modèle possède une fente qui permet au fertilisant de se récolter automatiquement.
- Bac empilable : constitué de plusieurs étages où les vers se nourrissent de déchets organiques avant de passer au niveau supérieur lorsque tous les déchets sont consommés. Ce système facilite grandement la séparation entre les animaux et leur production.
Il est très important de bien choisir le volume de votre composteur en fonction des besoins réels de votre foyer.
Introduire les lombrics dans le bac
Une fois que vous possédez un composteur adéquat, il ne manque plus que deux choses : une bonne couche de substrat (mélange de papier et de carton humide) pour installer les vers douillettement et des déchets ménagers pour les combler de bonheur.
Dans quelques semaines à peine, ceux-ci devraient se multiplier vigoroureusement et, au fur et à mesure que vous ajouterez des déchets de cuisine, ils les transformeront en un fertilisant exceptionnel pour votre potager.
Astuces et recommandations
Pour réussir au mieux son lombricompostage, il est nécessaire de prendre quelques précautions :
- Éviter d’ajouter trop de déchets gras ou salés qui pourraient nuire aux vers et rendre le compost acide.
- Découper les restes alimentaires en petits morceaux pour faciliter leur digestion.
- Alterner les couches de déchets avec des matériaux carbonés (sciure, copeaux de bois, feuilles mortes, etc.) afin de favoriser la croissance des organismes décomposeurs.
- Garder le bac aéré et protégé du soleil, idéalement dans un endroit sombre à une température comprise entre 15 et 25 °C.
Suivez ces conseils et vous deviendrez rapidement un expert du lombricompostage, capable de produire un fertilisant naturel exceptionnel sans avoir recours à des produits chimiques.
Pour cela, rien ne vaut de passer par la case expérimentation : testez différentes méthodes et ajustez selon vos observations. Une chose est sûre : la nature saura vous récompenser de vos efforts !